« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer. La onzième des fameuses Thèses sur Feuerbach de Karl Marx et Friedrich Engels demeure centrale pour qui veut penser en matérialiste. Mais pour impliquer la pensée dans la vie sociale, autrement que par un discours militant, il faut déterminer la place de l’intellectuel dans la cité. […] La place de l’intelligentsia dans la société dépend de la manière dont la raison, l’Aufklärung, parvient à faire un travail critique sur elle-même. C’est à cette critique que travaille sans relâche l’oeuvre d’Alexander Kluge. » M.P.
Sous la direction de Wolfgang Asholt, Vincent Pauval, Jean-Pierre Morel
À cause de son ampleur (plus d’un demi-siècle de travail) et de la variété de ses différents domaines – littérature, cinéma, art contemporain et télévision –, l’œuvre d’Alexander Kluge, né en 1932, jouit d’un prestige unique dans l’univers intellectuel et artistique de l’Allemagne d’aujourd’hui. Pourtant, elle n’a pas reçu en France d’accueil à sa mesure, du moins jusqu’aux années 2010 et l’édition chez P.O.L de la monumentale Chronique des sentiments, entièrement repensée par son auteur pour le public français.
ISBN : 9791037006240
Collection : Colloque de Cerisy
Thématique : Langues et littératures
Dimensions : 15.2 x 22.9 cm
Pages : 460