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Petit atlas des pleurs, avec Anne Weber, Paris, L’extrême-contemporain, 19 avril 2024.

Un livre à quatre mains, pour se tenir compagnie.

Un dialogue suivant une règle associative libre, où s’échangent documents, archives, images, faisant resurgir des histoires et danser certains fantômes. Jeu de piste, tissage de mémoire, chant funèbre, montage, au final un « atlas des pleurs », comme une médi­tation sur les violences, la disparition et la remémoration.

Muriel Pic et Anne Weber ont fait de leur rencontre un art poétique documentaire, où le tragique de l’histoire surgit à l’improviste des détails du monde.

« Le passé dort dans les archives, dans les témoignages, dans les objets que les hommes ont autrefois tenus entre leurs mains. On appelle ‘plantes de résurrection’ certaines plaintes du désert qui restent desséchées sur le sol jusqu’à presque y disparaître, mais qui peuvent revivre des années plus tard, quand il pleut enfin. Les documents attendent notre regard, la larme qui tombera de notre œil et les fera revivre. Parfois, ils peuvent même prendre pied et se mettre à danser. » AW

« Le bon dieu gît dans les détails, son corps sous la poussière, son corps dans la lumière, les fleurs sont en larmes. Au loin, le chahut d’une danse macabre. Ce sont les petites scènes d’un livre écrit à l’encre sympathique. Comment nous est-il parvenu ? Où l’avons-nous trouvé ? Quelles histoires a-t-il à nous raconter ? » MP

© 2024 - Muriel Pic